Du 1er au 9 mars 2025
J0. Rendez-vous 6h30 gare de Lyon, les yeux à peine entrouverts. On envie un peu l’équipe voiture qui fait la grasse mat’ en comparaison… et perd une cheville en chargeant les skis. Finalement, c’est pas mal le train, et puis ça évite de se planter de chalet en arrivant.
Quelques thermos de café plus tard, on passe du TGV dans la grisaille au TER qui serpente dans la vallée de Chamonix. Premiers glaciers, premiers pics, sous un soleil radieux qui ne nous quittera pas de la semaine. Déjà, certain.e.s repèrent des parois alléchantes… Ah non, on a dit que c’était ski cette semaine ! Enfin y’a quand même une cascade de glace pas loin du chalet, non ? On a combien de paires de crampons ?
J1. On inaugure la rando à ski entre meufs. Ça passe des ponts en bois, ça traverse des torrents, ça conversionne (ou presque). Pendant ce temps-là, deux piou-piou d’1m90 apprennent à pioupiouter sur leur première piste. Le moment pour tout le monde de reprendre ou de découvrir les sensations sur la neige, à ski, à pied ou en raquettes.
Les jours suivants, on explore petit à petit les recoins de la vallée. Ski de rando mené par Camille et Clément, initiateurs multitâches rando-ski-vin chaud-génépi-œufs brouillés-cascade de glace ; découverte des domaines skiables de la station (on n’aime pas les remontées mais c’est quand même pratique), sans oublier Milena l’infatigable qui amène chaque jour la team raquette s’envoler vers d’autres cieux. Le soir, certains chassent les sirènes, d’autres élèvent des dragons, la plupart se contentent d’attaquer le cubi de rouge en regardant de loin les joueurs de cartes. Vient le diner et son tour de table rituel : qui veut faire quoi ? Qui peut amener qui et où ? Où l’on apprend à faire ou adapter les plans en fonction des envies de chacun.e.
Déjà le milieu de semaine, premiers au revoir et c’est dur même quand c’est pour aller travailler juste à quelques kilomètres. Et comment on va continuer à jouer à cache-cache-sardine nous ?
Nouvelles têtes aussi, nouvelles dynamiques et apprentissages. Evaluation des risques, lecture de carte et préparation de rando ; traversées « fantastiques » à flanc de montagne, enfilage de couteaux ou de crampons en pleine pente ; vues panoramiques et découverte des vallons un peu cachés.
Fin de séjour, nos pious-pious s’envolent sur leurs premières bleues, les moins pious-pious découvrent les rouges ou les joies des hors-pistes gelés. Tout ça sous l’œil toujours majestueux du Mont-Blanc, qui tour à tour se couvre ou scintille en fonction des nuages, l’Aiguille Rouge en sentinelle.
Restera une question en suspens : Polo a-t-il, oui ou non, fini par aller au sommet du Mont-Blanc ? Une carte postale l’a en tout cas immortalisé face à son défi.







